Édito/Chronique…
Yves Guittat
Remis par Mario Draghi, ex-président de la Banque Centrale Européenne (BCE), en septembre 2024, ce rapport avait pour intitulé : “ L’avenir de la compétitivité européenne ”… Ce qui en ces temps de crises politiques, économiques, écologiques, sociales… nous pousse, malgré tout, à regarder l’avenir avec confiance si l’on fait les bons choix et suivons les préconisations et du Sieur Draghi : « Les fondations sur lesquelles nous avons bâti notre modèle sont aujourd’hui ébranlées. Le paradigme mondial d’hier est en train de disparaître. L’ère de la croissance rapide du commerce mondial semble révolue, les entreprises de l’UE étant confrontées à la fois à une concurrence accrue des pays tiers et à un accès plus restreint aux marchés étrangers. »
Si l’Europe n’arrive pas à améliorer sa productivité, nous serons contraints de faire des choix. Nous ne pourrons pas devenir à la fois un leader des nouvelles technologies, un modèle de responsabilité climatique et un acteur indépendant sur la scène mondiale. Nous ne pourrons pas financer notre modèle social… Les valeurs fondamentales de l’Europe sont la prospérité, l’équité, la liberté, la paix et la démocratie dans un environnement durable. L’UE existe afin de garantir que les Européens puissent toujours bénéficier de ces droits fondamentaux. Si l’Europe ne peut plus garantir ces droits à ses citoyens — ou si elle se voit contrainte de les hiérarchiser —, elle aura perdu sa raison d’être !
Aussi, pour relancer la croissance, trois domaines d’action ! :
- Le premier domaine et le plus important : l’Europe doit radicalement recentrer ses efforts collectifs sur la réduction du fossé qui la sépare des États-Unis et de la Chine en matière d’innovation, en particulier dans le domaine des technologies avancées, dont aujourd’hui l’IA…
- Le deuxième domaine d’action est un plan conjoint pour la décarbonation et la compétitivité.
- Le troisième concerne le renforcement de la sécurité et la réduction des dépendances. Une croissance durable n’est pas envisageable sans sécurité. La paix est l’objectif premier de l’Europe et l’industrie de la défense est trop fragmentée et elle souffre d’un manque de normalisation et d’interopérabilité de ses équipements… Par exemple, douze types différents de chars de combat sont exploités en Europe, alors que les États-Unis n’en produisent qu’un seul… Tout est dit !
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