Ils seraient 3 Français sur 4 à plébisciter le véhicule autonome… qui pourrait jouer un rôle décisif en zone rurale. Tentons de nous en convaincre !
En dehors des navettes autonomes sur des parcours bien particuliers et des robots suiveurs et ou livreurs, nous ne voyons pas l’intérêt des véhicules autonomes… Mais comme nous sommes ouvert, nous vous faisons part des résultats de la deuxième édition du baromètre Vedecom & Macif sur l’acceptabilité du véhicule autonome par les Français. Et ce dernier révèle qu’ils sont 73 % à avoir une attitude positive vis-à-vis de ce mode de déplacement, en progression de 3 points par rapport à 2020 (équivalent à environ 2 millions de personnes si on le rapporte à la population française).
Plus d’un français sur deux (53,50 %) affirme avoir l’intention de tester la mobilité autonome dans les années à venir (+ 11 pts) ; ils sont plus de 6 sur 10 à l’affirmer lorsqu’ils ont déjà vu un véhicule automatisé (+ 15 pts) et même plus de 7 sur 10 lorsqu’ils en ont déjà utilisé un (+ 10 pts). De manière générale, près de 4 Français sur 10 (39%) projettent d’utiliser régulièrement un véhicule autonome (+ 6 pts).
La navette autonome : pour
redynamiser les territoires reculés
Très attendu dans les territoires et notamment les zones rurales pour rendre des services au quotidien (ex. dessertes à la demande pour les seniors isolés ou livraisons du dernier kilomètre vers des zones d’activité), le véhicule autonome permettra enfin de rendre la mobilité accessible à tous. Une nouvelle manière de se déplacer ? Oui pour 67 % des Français qui estiment que le véhicule autonome partagé permettra aux habitants des zones rurales de ne plus être dépendants de la voiture individuelle. Près de 3/4 d’entre eux pensent que des navettes autonomes partagées seraient utiles en zone rurale pour se rendre à des rendez-vous ou faire des courses et 2/3 pour se rendre dans la ville voisine, la gare la plus proche ou au travail.
La mobilité automatisée répondrait à une préoccupation qu’ont les Français pour les populations les plus fragiles. Elle serait utile en zone rurale pour les personnes âgées (pour 81% des interrogées), puis à 78 % pour les personnes qui n’ont pas le permis, 74 % pour celles qui n’ont pas de voiture ou encore les personnes à mobilité réduite (64 %). Un Français sur deux serait également favorable au transport par navettes autonomes d’enfants et d’adolescents en zone rurale.
Aller à la rencontre
des moins mobiles
La visibilité du véhicule automatisé est plus élevée et augmente plus vite chez les jeunes, les citadins et les cadres : 24 % des 18-24 ans ont vu un véhicule automatisé (+ 6 points), 23 % des urbains (+ 7 points) et 22 % des cadres (+ 4 points). Ces derniers sont plus de 8 % à avoir déjà essayé un véhicule automatisé (+ 3 points). Il y a donc un équilibre pédagogique à retrouver entre citadins et populations rurales, mais aussi entre jeunes et personnes âgées. Les chômeurs quant à eux sont seulement 3,5 % à avoir essayé un véhicule automatisé. Avec une progression toutefois, puisque l’an dernier, aucun n’en avait essayé. Finalement :
– Le véhicule autonome est perçu comme plus écologique pour 63 % des répondants,
– Six Français sur 10 se déclarent plus en sécurité dans un véhicule autonome,
– La confiance est accrue chez les plus jeunes pour le niveau 3 d’autonomie,
– La mobilité autonome serait un symbole de liberté, véritable oxymore car plus la voiture est autonome, moins on est libre de conduire…Tout dépend si l’on se place du côté du véhicule ou du conducteur…Bref, Les résultats de cette deuxième édition montrent que la mise sur le marché de véhicules automatisés, ainsi que les expérimentations de niveaux plus avancés, ont un impact : elles maintiennent la perception positive des Français et leur confiance donnée a priori, et renforcent leur sentiment de sécurité. Les indicateurs de visibilité et de perception confirment que les Français ont besoin de mieux connaître cette nouvelle forme de mobilité qui prend quand même beaucoup de temps à progresser comme à trouver ses marchés !