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CO2 – Pollution – Ozone… c’est pas la même !

CO2 - Pollution - Ozone… c'est pas la même !

Lente guérison de la couche d’ozone…

Selon un bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU, après des décennies de détérioration, la couche d’ozone stratosphérique se reconstitue peu à peu. En 2024, le trou mesuré au-dessus de l’Antarctique était significativement moins étendu que les années précédentes : 19,6 millions de kilomètres carrés, contre plus de 23 millions entre 2020 et 2023. Cette barrière protectrice naturelle des rayons ultraviolets (UV) du soleil pourrait ainsi retrouver ses valeurs des années 1980 « d’ici au milieu de ce siècle », précise l’organisation, qui loue « une nouvelle scientifique encourageante pour la santé des populations et de la planète ».

Le CO2, indispensable à la vie sur terre…

À partir des années 1970, l’humanité a émis de grandes quantités de substances appauvrissant la couche d’ozone – principalement des chlorofluorocarbures (CFC), massivement utilisés dans les systèmes de réfrigération, mousses isolantes et bombes aérosols. Cela a conduit à la formation de trous dans la couche d’ozone, en particulier aux pôles de la Terre, exposant les espèces vivantes à des niveaux plus élevés de rayonnements UV et augmentant les risques de cancer de la peau chez l’homme. Après la découverte de ce phénomène dans les années 1980, la communauté internationale a d’abord conclu un accord de coopération, formalisé dans la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone, puis mis en place un protocole (le Protocole de Montréal), visant à réduire les émissions de la majorité des substances chimiques appauvrissant la couche d’ozone. Suite à ces actions, ces émissions néfastes ont fortement chuté entre le début des années 1990 et 2000, tandis que le trou d’ozone au-dessus de l’Antarctique a atteint sa taille maximale au début des années 2000. Et ce n’est que récemment que les efforts ont commencé à porter leurs fruits.

Gaz à effet de serre (GES) : comment les émissions évoluent-elles ?

Les émissions de CO2 baissent en France, oui mais,
c’est selon les secteurs !

En l’espace d’un peu plus de trente ans, les émissions de gaz à effet de serre anthropiques (liées aux activités humaines) ont baissé d’un peu plus de 30 % en France, passant de 540 millions de tonnes d’équivalent CO2 en 1990 à 373 millions en 2023. Toutefois, tous les secteurs ne sont pas concernés de la même manière. Ainsi, si les émissions de l’usage des bâtiments et des activités résidentielles/tertiaires ont suivi une trajectoire similaire à la tendance générale, avec une baisse de 37 % mesurée entre 1990 et 2023, ce n’est pas le cas du secteur des transports (hors émissions maritimes, fluviales et aériennes internationales), qui a lui vu ses émissions augmenter de 3 % sur la période étudiée. Le bilan des autres secteurs est également contrasté. Certains n’ont connu qu’une réduction plutôt modeste de leurs émissions sur trente ans, comme le traitement des déchets (-7 %) ou l’agriculture/sylviculture (-18 %), tandis que l’énergie et l’industrie manufacturière/construction ont vu leurs émissions diminuer de plus de moitié (-55 % environ).

– Source : Statista .