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Stellantis, une galaxie touchée par la fée électricité !

Stellantis, une galaxie touchée par la fée électricité !

En route vers une nouvelle ère de mobilité, toujours très (trop) automobile…

Stellantis est née au moment même où le monde attend des entreprises, y compris des constructeurs automobiles, qu’elles soient capables de démontrer leur capacité d’innovation par des produits et des services durables. Stellantis a ainsi annoncé, dans son ambitieux plan stratégique Dare Forward, son engagement à atteindre le net zéro en matière d’émissions carbone d’ici 2038, « du puits à la roue » et tout au long de la chaîne d’approvisionnement, se mettant ainsi en conformité avec les normes internationales et locales.

Toujours plus d’électrique

Avec un investissement de 30 milliards d’euros d’ici 2025 pour soutenir les stratégies d’électrification comme de logiciels et d’applis, Stellantis affirme que ses développements technologiques permettront, d’ici la fin de la décennie, et pour chacune des 14 marques d’offrir des versions électrifiées et des véhicules électriques censées répondre aux attentes des clients. Au cours de la première année, le groupe s’est attaché à accélérer la dynamique commerciale de ses véhicules à faibles émissions (LEV), en exploitant une gamme existante de 34 modèles de LEV, y compris les véhicules utilitaires légers (VUL) à pile à combustible qui vont encore se développer, notamment sur les utilitaires (fourgons moyens). En 2021, les ventes mondiales de LEV ont atteint 388 000 unités, en hausse de 160 % par rapport à l’exercice précédent.
– Assurer l’approvisionnement en batteries est également déterminant. C’est pourquoi Stellantis, TotalEnergies et Mercedes-Benz sont passés à la vitesse supérieure en créant Automotive Cells Company (ACC), qui vise la production de cellules d’une capacité d‘au moins 120  giga watt/heures (GWh) d’ici 2030. L’objectif d’ACC est de développer et produire des cellules et des modules de batteries pour véhicules électriques.
– Avec les usines ACC de Kaiserslautern en Allemagne, de Douvrin en France et de Termoli en Italie, Stellantis disposera de trois sites de production de batteries en Europe. Deux autres établissements sont également prévus en Amérique du Nord, portés par les joint-ventures avec LG Energy Solution et Samsung SDI : l’une à Windsor au Canada et l’autre dans un futur site aux États-Unis. L’usine de montage d’Ellesmere Port au Royaume-Uni deviendra la première gigafactory de Stellantis dédiée aux VUL et voitures de tourisme électriques pour nos marques Vauxhall, Opel, Peugeot et Citroën. Le site sera transformé pour intégrer notamment un nouvel atelier pour les caisses, une chaîne d’assemblage générale modernisée et une ligne de montage de batteries. L’objectif est qu’il soit complètement autonome pour sa consommation d’électricité, grâce à des projets de centrales solaire et éolienne.  

Produits et services de mobilité
avec une obligation de résultat !

À l’époque, être en prise signifiait : “craboter » le pont, donc les roues avant. Et ce, après avoir bloqués les moyeux avant débrayables… Tout un programme comme aujourd’hui pour trouver la bonne borne sur laquelle se brancher !

Rendre la mobilité électrique accessible à tous constitue aussi une des priorités de chacun des constructeurs ou groupe de constructeurs. Dans cette optique, Stellantis travaille à ce que le coût total de possession (en anglais “TCO”) de ses véhicules électriques soit en 2026 équivalent à celui des véhicules à moteur à combustion interne. Il va donc falloir mettre le turbo… La révolution de la mobilité durable dépend de la disponibilité de produits certes, mais également de services intégrés, réellement utiles et au meilleur coût.
Elle doit être soutenue par un réseau dense de bornes de recharge publiques (la France est sur le sujet terriblement en retard…) comme à domicile (reste à convaincre les usagers qui en ont la possibilité…), tout en préservant un usage raisonné des matières premières (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui…), tout en disposant d’une production et d’un réseau d’électricité suffisamment intelligent, dimensionné et puissant qui ne se fera pas sans le nucléaire et à la condition que l’on traite correctement les déchets (réutilisation, recherche, etc.). Les industriels qui investissent dans l’électrification des véhicules devraient d’ailleurs cotiser, selon nous, aux côtés d’EDF dans la recherche sur le nucléaires (petits EPR, fusion, déchets…) et les renouvelables non contestés !
– Pour changer ou plutôt faire évoluer les modes de consommation, Free2move eSolutions, née d’une joint-venture entre Stellantis et NHOA, est appelée à jouer un rôle-clef dans l’accompagnement des particuliers et des entreprises dans leur transition vers la mobilité électrique. Elle est censée de proposer ses solutions dans les principales villes d’Europe et d’Amérique du Nord. Mais quid de la périphérie des villes et la ruralité ?
– Ses activités incluent le développement du projet “Atlante” qui est amené à devenir l’un des réseaux majeurs européens de bornes de recharge rapide pour véhicules électriques qui sera entièrement intégré aux réseaux nationaux. Ce dernier sera alimenté en énergie par des sources renouvelables et des systèmes de stockage, et comptera près de 5 000 points de recharge rapide opérationnels d’ici 2025, et plus de 35 000 d’ici 2030.
Enfin Stellantis va appliquer la règles des 4R : Réparer, Réutiliser, Remanufacturer et Recycler (ce qui tendrait à vouloir dire que cela n’existait pas jusqu’à lors…) sous la forme d’une division opérationnelle indépendante qui génèrera jusqu’à 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2030. À suivre donc !

– Source : Stellantis.