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Plastiques, encore trop peu recyclés, selon l’OCDE et bientôt l’ONU !

Plastiques, encore trop peu recyclés, selon l'OCDE et bientôt l'ONU !

Moins de 10 % du plastique produit dans le monde est recyclé, avertit l’OCDE en appelant à une réponse « mondiale et coordonnée » et ce, juste avant une conférence de l’ONU qui pourrait lancer des négociations sur un traité international contre cette pollution.

Selon un rapport “perspectives mondiales du plastique”, compilé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), sur 460 millions de tonnes (Mt) produites en 2019 dans le monde, la production de déchets s’est établie à 353 Mt. Mais, « seuls 9 % des déchets plastiques ont été en fin de compte recyclés, tandis que 19 % ont été incinérés et près de 50 % ont fini dans des décharges contrôlées. Les 22 % restants ont été abandonnés dans des décharges sauvages, brûlés à ciel ouvert ou rejetés dans l’environnement », souligne le même rapport.

Surpollution plastique et chimique !

La pandémie de Covid-19 a entraîné une légère baisse de l’utilisation (-2,2 %) en 2020, mais une hausse de la consommation de plastiques à usage unique. Et la consommation mondiale « devrait repartir à la hausse » avec le rebond de l’économie. Outre la pollution induite, le plastique a été à l’origine en 2019 de 3,4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, à 90 % pour sa production à partir d’énergies fossiles, souligne le rapport. Gaz qui sont responsables du réchauffement climatique qui s’accélère selon les scientifiques. Pour faire face à ces doubles conséquences en matière de pollution et de climat « il sera primordial que les pays répondent par des solutions mondiales et coordonnées, » écrit Mathias Cormann, patron de l’OCDE.

80 % des plastiques produits
restent dans l’environnement

Les experts de l’organisation proposent donc une série de “leviers”, à commencer par le développement des marchés de plastiques recyclés, qui ne représentent encore que 6% des matières utilisées, notamment en raison d’un coût souvent supérieur à celui d’une production primaire. Ils suggèrent notamment de multiplier les filières à « responsabilité élargie du producteur » sur la gestion des déchets, ou d’imposer des seuils minimaux d’utilisation. Ils recommandent également de développer l’innovation « pour rendre le cycle de vie des plastiques plus circulaire », soulignant que seules « 1,2 % des innovations en rapport avec les plastiques présentent un intérêt environnemental ».
• Le rapport plaide enfin pour un renforcement de la coopération internationale face à un marché du plastique partie intégrante de la mondialisation, avec « un alignement des approches en matière de conception et de réglementations ». Une harmonisation qui suppose également « d’investir massivement dans les infrastructures élémentaires de gestion des déchets », avec une aide internationale « pour en financer le coût, estimé à 25 milliards d’euros par an dans les pays à revenu faible et intermédiaire ».
• Enfin, le travail de l’OCDE est publié moins d’une semaine avant l’ouverture de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, le 28 février à Nairobi, qui devrait lancer officiellement des pourparlers en vue d’un futur traité sur les plastiques, dont l’étendue exacte reste toutefois sujette à discussions.

Cette pauvre tortue n’a rien demandé et pourtant elle aussi subit, sans rien pouvoir faire face à cette pollution plastique. Nous si !

Trop, c’est trop !

Selon un sondage, réalisé pour l’ONG WWF par l’institut Ipsos dans 28 pays sur tous les continents et rendu public, en moyenne 88 % des personnes interrogées considèrent « assez important » (23 %), « très important » (31 %) ou « essentiel » (34 %) la conclusion d’un traité international pour lutter contre la pollution plastique. La sensibilisation va de 96 % au Mexique ou 95 % en Chine, à 78 % aux États-Unis et 70 % au Japon…

© AFP