Le retour à des niveaux similaires à ceux de 2019 sont attendus en 2024 pour l’aérien et début 2023 pour le ferroviaire…
Dans le cadre de l’édition 2022 du Baromètre du voyage d’affaires, et en considération des différentes crises ayant lieu au niveau planétaire (COVID-19, crise climatique, guerre en Ukraine, prix de l’énergie… dont aucun n’est d’ailleurs finie), les projections et enjeux du voyage d’affaires de demain s’inscrivent aujourd’hui dans un environnement macro-économique nécessairement plus large. Les dépenses associées aux déplacements (air et rail) des entreprises en France, ont ainsi baissé de 90 % pendant la crise avec un niveau au plus bas observé en Avril 2020. Une reprise en dents de scie a été observée depuis début 2021, impactée par les différentes vagues sanitaires connues en France mais aussi à l’étranger.
Les 10 enseignements du baromètre sont donc les suivants :
• 1 ) L’activité économique reprend plus vite que le voyage d’affaires : les déplacements ont ainsi chuté de 90 % au cours des premiers confinements tandis que le CAC40 a chuté, lui, de 26 %. Or, la performance des entreprises françaises a rebondi rapidement pour atteindre les niveaux pré-COVID-19 en seulement douze mois. En parallèle, les voyages professionnels atteindront 50 % du niveau de 2019 à la rentrée 2022. Ce qui est par ailleurs assez logique car si l’on peut soutenir financièrement en période de pandémie, on les confine chez eux ou en télétravail ce qui limites nécessairement les déplacements et préserve la santé de tous !
• 2 ) Les entreprises valorisent les déplacements des collaborateurs : le voyage d’affaires est considéré comme moyen fondamental à l’activité. 91 % du panel estime que le voyage d’affaires est une dépense nécessaire ou une contribution au développement de l’entreprise (vs 99 % en 2019).
• 3 ) Les déplacements internes vont augmenter : parmi les entreprises interrogées, 70 % des gestionnaires voyages estiment que les déplacements internes des collaborateurs seront importants car ceux-ci augmenteront avec les nouvelles conditions de télétravail mais devront être encadrés.
• 4 ) La sécurité et la satisfaction des voyageurs sont prioritaires : une grande majorité des entreprises ayant répondu à l’enquête estime que la visibilité sur les conditions sanitaires et la sécurité du voyageur sont les critères les plus déterminants pour la reprise du voyage (avec 85 % et 81 % respectivement). De même, la satisfaction des voyageurs est le deuxième objectif des décisionnaires du voyage pour 2022 pour 49 % des sondés.
• 5 ) Des augmentations tarifaires à prévoir : le marché aérien sera impacté par plusieurs facteurs structurants comme l’augmentation du prix de l’énergie, les investissements en éco-carburants ou encore les nouvelles tarifications NDC. Enfin, le marché de la location de voitures courte durée a d’ores et déjà subit des difficultés pendant la pandémie comme le manque d’approvisionnement auprès des fabricants.
• 6 ) L’optimisation des coûts, facteur clé en 2022 : selon le panel interrogé, la catégorie Air reste la principale priorité d’optimisation des coûts pour 2022.Le pilotage des catégories Location de voitures et Rail est devenu une nouvelle priorité pour les entreprises sondées. La location de voitures est un enjeu important, notamment pour les grandes entreprises. En effet, 69 % des sondés considèrent qu’elle est une dépense à surveiller.
• 7 ) L’agence de voyage d’affaires reste un partenaire indispensable : sur la base du sondage, 78 % des répondants déclarent que les agences de voyages ont une utilité clairement visible. Avec 83 % de réponses positives, les grandes entreprises accordent une valeur plus importante aux services des agences de voyages. Pour plus de 80 % des répondants, les critères les plus importants du rôle de l’agence de voyages sont la sécurité des données, le devoir de protection des voyageurs (duty of care), le reporting et la gestion des données.
• 8 ) Un équilibre à trouver entre humain et digital : 83 % des répondants souhaitent pouvoir s’enregistrer via l’application mobile et 74 % souhaitent réserver leurs déplacements via ce canal.
• 9 ) L’empreinte carbone, toujours sous-estimée : 53 % des répondants déclarent mesurer leurs émissions carbones et 65 % sont de grandes entreprises. Le caractère prioritaire pour la réduction du CO2 semble dépendre de la maturité du programme voyages des entreprises et du contexte. C’est un peu “bateau”, pour le coup !
• 10 ) Une prévision de reprise en 2023-2024 : en se fondant sur les tendances de reprises de 2021 et début 2022, un retour à des niveaux similaires à ceux de 2019 est prévu en 2024 pour l’aérien. Avec une reprise plus rapide pour le rail et des niveaux équivalents à ceux de 2019 début 2023.
– Source AMEX – GBT.
