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Quand Safran, le CNRS et Polytechnique font laboratoire commun !

Quand Safran, le CNRS et Polytechnique font laboratoire commun !

L’École polytechnique, le CNRS et Safran Electronics & Defense ont signé pour un laboratoire commun dédié à la recherche et au développement des propulseurs électriques de satellites.

Ce partenariat s’appuie sur une collaboration de longue date entre les trois acteurs au sein du Laboratoire de physique des plasmas (CNRS/École polytechnique – Institut Polytechnique de Paris / Sorbonne Université), reconnu mondialement pour ses travaux dans le domaine.Les travaux du laboratoire seront menés autour de trois axes liés aux caractéristiques physiques des propulseurs à “effet Hall*” et des verrous scientifiques et technologiques qui leur sont propres :
– Étude des propergols alternatifs,
– Simulations numériques,
– Diagnostics intelligents
L’objectif sera d’accroître et de fiabiliser les performances des propulseurs, notamment en termes de stabilité et de compatibilité, en développant des briques technologiques innovantes afin de répondre aux enjeux et défis des propulseurs de satellites de demain. Comparée à la propulsion chimique, générant une force de poussée immédiate et puissante, mais très énergivore, la propulsion électrique offre une poussée plus faible, mais continue et bien plus économe en carburant. Offrant un gain de masse significatif, cette solution permet de lancer des appareils plus légers ou avec des charges utiles plus importantes.
Safran Electronics & Defense via sa filiale Safran Spacecraft Propulsion, pionnier des moteurs électriques pour satellites en Europe, développe en France des propulseurs dits « à effet Hall ». Ceux-ci utilisent un champ électrique et magnétique pour créer un plasma à partir d’un propergol gazeux. Les ions du plasma sont accélérés par le champ électrique afin d’être expulsés pour créer une poussée. Des travaux de recherche fondamentale sur les plasmas et leurs applications à la propulsion spatiale sont également développés par les laboratoires du CNRS et de l’École polytechnique. L’Agence de l’innovation de défense, rattachée au Délégué général pour l’armement (DGA), apporte dès maintenant son soutien au laboratoire en subventionnant, dans le cadre du Centre interdisciplinaire d’études pour la défense et la sécurité, le projet collaboratif ValidHETion qui s’inscrit dans les axes 1 et 2 du laboratoire commun, avec pour objectif la validation des outils numériques par confrontation avec des mesures expérimentales de propulseur.
* L’effet Hall « classique » a été découvert en 1879 par Edwin Herbert Hall, qui l’a énoncé comme suit : « un courant électrique traversant un matériau baignant dans un champ magnétique, engendre une tension perpendiculaire à ce dernier ».

Les partenaires en bref :
– Safran Electronics & Defense : est une société de 10 000 salariés fondée sur la maîtrise de technologies clé au service de la souveraineté. Conjuguant intelligences humaine et artificielle, elle développe des produits et services permettant d’observer, de décider et de guider pour les marchés de l’aéronautique, de la défense et de l’espace. La société met également son expertise électronique au service des autres sociétés de Safran.

– Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), c’est avant tout 33 000 femmes et hommes et 200 métiers. Ses 1 000 laboratoires, pour la plupart communs avec des universités, des écoles et d’autres organismes de recherche, représentent plus de 120 000 personnes ; ils font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Le partenariat avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation. Il se décline notamment via plus de 200 structures communes avec des acteurs industriels et par la création d’une centaine de start-up chaque année, témoignant du potentiel économique de ses travaux de recherche.
– Largement internationalisée (41 % de ses étudiants, 40 % de son corps d’enseignants), l’École polytechnique associe recherche, enseignement et innovation. Sa formation promeut une culture d’excellence à forte dominante en sciences, ouverte sur une grande tradition humaniste. À travers son offre de formation – bachelor, cycle ingénieur polytechnicien, master, programmes gradués, programme doctoral, doctorat, formation continue – l’École polytechnique forme des décideurs à forte culture scientifique pluridisciplinaire en les exposant à la fois au monde de la recherche et à celui de l’entreprise.