Selon la FNAUT, les entreprises doivent également mettre la main à la poche pour financer les transports d’Île-de-France et éviter un pass Navigo à 100 € par mois !
Face aux pertes de recettes liées au Covid et à la flambée des prix de l’énergie, le constat d’un “ trou” de près d’un milliard d’Euros pour équilibrer le budget d’IDF Mobilités en 2023 a été officialisé en septembre. Depuis, cette dette a pu être en partie comblé grâce, notamment, à l’augmentation de la participation des collectivités locales mais il manque encore plus de 400 M €. Alors comment fait-on d’ordinaire lorsque l’on crée de la dette, en « bon” gestionnaire qui se respecte ? Et bien soit on demande à l’État de payer (donc de transférer la dette – Paris et l’IDF sont coutumiers du fait -), soit on demande aux vrais acteurs économiques (les entreprises) de combler le trou !
C’est ce que propose la FNAUT (la Fédération nationale des usagers des transports) dans un communiqué : « Comme nous l’avons déjà indiqué, une hausse modérée des tarifs est envisageable compte-tenu de leur gel depuis 2017 mais à la condition d’un retour progressif à une desserte à 100 % par rapport à 2019. Une augmentation brutale de 10, 20 voire 30 % serait inacceptable et contre-productive car elle ferait fuir une partie des usagers. » Qui n’ont pas besoin de cela, au vu des grèves et/ou pannes et dysfonctionnements réguliers de ces même transports.
Plus loin, la Fnaut appelle ainsi les parlementaires à voter en faveur d’une hausse ciblée du Versement Mobilités (VM) payé par les entreprises de plus de 11 salariés. Cette hausse ne concernerait pas la grande couronne mais principalement Paris et une partie des Hauts-de-Seine, zones globalement bien desservies et où des investissements sont en cours. Un vote qui doit intervenir dans les prochains jours dans le cadre du budget 2023 (PLF) Et ce, sans arrière-pensée politique.