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Baromètre Alphabet – Ifop : quand la mobilité… bouge et change, en fonction des secteurs et/ou régions !

Baromètre Alphabet - Ifop : quand la mobilité… bouge et change, en fonction des secteurs et/ou régions !

D’un côté la France, de l’autre : l’Île de France avec une forte disparité des comportements dans les déplacements personnels et professionnels…  Une mobilité différente et différenciée !

Les chiffres-clés du baromètre 2021 Région parisienne sont les suivants :

– 49 % des actifs d’Île-de-France utilisent une voiture dans le cadre de leurs trajets professionnels ou domicile-travail (moyenne nationale : 76 %). On compte également une proportion identique (49 %) d’utilisateurs de modes de “transports doux” classiques (marche à pied, vélo, trottinette) et 7 % d’utilisateurs de modes de “transports doux” électriques (vélo à assistance électrique (VAE) et trottinette électrique). C’est plus que la moyenne nationale (respectivement 33 % et 5 %). Premier constat, les gens marchent en ville et c’est tant mieux.
– Les transports en commun sont utilisés par 51 % des actifs de la région (moyenne nationale : 20 %). En région parisienne, la mobilité liée aux déplacements dans le cadre du travail impacte négativement la qualité de vie au travail de 34 % des actifs (moyenne nationale : 24 %). 
– 74 % des actifs de la région déclarent bénéficier de solutions de mobilité via leur entreprise (moyenne nationale : 55 %). Parmi eux, 11 % disposent d’un véhicule de fonction ou de service mis à leur disposition par leur entreprise. Le remboursement des titres de transport en commun reste la première solution de mobilité proposée par les entreprises et utilisée par 50 % salariés d’Île-de-France (moyenne nationale : 24 %). C’est dire le non-intérêt du “forfait mobilité annuel ” de 500 € déjà consommé en presque totalité par le passe Navigo… et pourtant très souvent présenté comme La Solution.
Autre chiffres intéressants : 46 % des actifs ont modifié leurs habitudes de travail depuis la crise sanitaire (moyenne nationale : 32 %). 13 % ont par ailleurs modifié leur manière de se déplacer pour leurs trajets domicile-travail et leurs déplacements professionnels (moyenne nationale : 10 %).

L’impact des trajets et des déplacements
sur le bien-être au travail

Si le temps de trajet domicile-travail est en moyenne de 24 minutes à l’échelle nationale, c’est en Île-de-France qu’il est le plus long : 33 minutes en moyenne. Il dépasse 30 minutes pour 33 % des sondés, un chiffre en baisse par rapport à 2020 : 49 % des répondants de la région étaient alors concernés. Dans les autres régions de l’Hexagone, moins de 20 % des sondés dépassent les 30 minutes de trajet. A contrario, seuls 13 % des actifs de la région parisienne mettent 10 minutes ou moins pour se rendre au travail. À titre de comparaison, le temps de trajet est de 10 minutes ou moins pour 31 % des actifs du Nord-Ouest.
C’est également en région parisienne que la mobilité liée aux déplacements dans le cadre du travail impacte négativement la qualité de vie au travail de la plus grande part d’actifs : 34 % (moyenne nationale : 24 %). C’est le cas pour seulement 16 % des actifs du Sud-Ouest. Parmi les désagréments mentionnés par les Franciliens :
– la perte de temps :  69 % (58 % en 2020 | moyenne nationale : 65 %), 
– le stress lié à la fréquentation accrue 56 % (58 % en 2020 | moyenne nationale : 50 %)
– le manque de ponctualité 46 % (46 % en 2020 | moyenne nationale : 37 %).
En Île-de-France, la part d’actifs utilisant une voiture dans le cadre de leurs trajets professionnels et domicile-travail est de 49 % en 2021. En 2020, ce chiffre avait atteint 52 %, soit près de 7 points de plus qu’en 2019. Cette proportion reste bien inférieure à celle de la moyenne nationale (76 %). Les sondés de la région présentent une part plus importante d’utilisateurs de modes de “transports doux” qu’à l’échelle nationale : “Transports doux“ classiques : 49 % (moyenne nationale : 33 %) :
– Marche à pied : 42 % (moyenne nationale : 26 %),
– Vélo : 15 % (moyenne nationale : 12 %) ,
– Trottinette : 2 % (moyenne nationale : 2 %) “ Transports doux” électriques : 7 % (moyenne nationale : 5 %),
– Vélo à assistance électrique : 3 % (moyenne nationale : 3 %),
– Trottinette électrique : 4 % (moyenne nationale : 2 %)Les transports en commun sont utilisés par 51 % des actifs de la région (moyenne nationale : 20 %). Selon le mode de déplacement utilisé, les motivations diffèrent.

L’idéal de mobilité, c’est le multimodal choisi !

Autres types d’indemnisations pour le transport…

À noter que plusieurs personnes interrogées en région parisienne indiquent que leur mode de déplacement est lié à la non-possibilité d’adopter des solutions alternatives plus appropriées :
• 74% des actifs de la région déclarent bénéficier de solutions de mobilité via leur entreprise (moyenne nationale : 55 %). Parmi eux : 50 % (moyenne nationale : 24 %) des sondés dont l’entreprise propose au moins une solution de mobilité bénéficient du remboursement des titres de transports en commun : partiel : 42 % (moyenne nationale : 19 %) ou intégral : 8 % (moyenne nationale : 5 %). Il s’agit de la première solution proposée par les entreprises et utilisée par les travailleurs d’Île-de-France pour accompagner leur mobilité.
• 20% (moyenne nationale : 17 %) bénéficient d’un remboursement des frais kilométriques :
• 11 % (moyenne nationale : 12 %) disposent d’un véhicule de fonction ou de service mis à leur disposition :
• 4% (moyenne nationale : 4 %) utilisent un système de mise en relation entre salariés effectuant le même trajet permettant de pratiquer le covoiturage 9 % (moyenne nationale : 7 %).
• 10 % (moyenne nationale : 7 %) affirment bénéficier d’un budget ou d’un forfait mobilité (voir plus haut).
• 34 % (moyenne nationale : 20 %) pratiquent désormais ou davantage le télétravail. 13 % des sondés franciliens ont par ailleurs modifié leur manière de se déplacer pour leurs trajets domicile-travail et leurs déplacements professionnels (moyenne nationale : 10 %). Parmi les changements mentionnés :
– 17 % utilisent désormais une voiture personnelle ou de fonction (moyenne nationale : 26 %),
– 19 % utilisent désormais un deux ou trois-roues motorisé (moyenne nationale : 13 %),
– 20 % utilisent désormais les transports en commun (moyenne nationale : 15 %),
– 65 % utilisent désormais un mode de “transport doux” classique (moyenne nationale : 52 %), dont :
– 47 % la marche à pied (moyenne nationale : 34 %),
– 36 % un vélo (moyenne nationale : 26 %). 76 % de ceux qui ont modifié leurs habitudes de déplacement professionnel à l’initiative de leur employeur précisent avoir été accompagnés par ce dernier dans l’adoption de nouveaux modes de déplacement (moyenne nationale : 69 %)

Et demain, quelle mobilité ?

À l’échelle nationale, 8 % des personnes interrogées pensent qu’en 2030, la majorité des collaborateurs n’effectueront plus de trajets domicile-travail ni de déplacements professionnels et privilégieront le télétravail… Ce chiffre atteint 14 % en région parisienne. Notons que 25 % des sondés pensent qu’en 2030, les véhicules les plus utilisés pour effectuer les trajets domicile-travail et les déplacements professionnels seront en majorité des véhicules électriques et 24 % que ce seront des véhicules hybrides (rechargeables : 20 % | non-rechargeables : 4 %). L’utilisation de véhicules thermiques devrait subsister en 2030 pour 24 % des Franciliens (moyenne nationale : 30 %) dont essence : 13 % (moyenne nationale : 14 %) et diesel : 11 % (moyenne nationale : 16%). Enfin, les actifs questionnés en région parisienne estiment qu’en 2030, les trajets seront : plus écologiques : 61 % (moyenne nationale : 55 %), plus économiques : 44 % (moyenne nationale : 40 %), plus confortables : 44 % (moyenne nationale : 38 %),plus fiables : 41 % (moyenne nationale : 31 %),plus linéaires : 30 % (moyenne nationale : 23 %),plus connectés : 52 % (moyenne nationale : 48 %).

Source : Étude en ligne réalisée par l’IFOP pour Alphabet France du 6 au 14 septembre 2021 auprès de 1 000 Français actifs de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’individu, région et taille de l’agglomération).