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Europe, France : endettement et déficits publics : petit tour d’horizon, pas très glorieux !

Europe, France : endettement et déficits publics :             petit tour d'horizon, pas très glorieux !

Union européenne, la moitié des pays de l’UE dépassent le plafond d’endettement de 60 % du PIB !

Alors que l’Union Européenne fixe aujourd’hui un plafond de 60 % du PIB pour la dette publique brute de ses États membres, cette dette atteint aujourd’hui des niveaux supérieurs dans près de la moitié des pays du bloc. C’est ce qui ressort des données publiées par Eurostat : au premier trimestre 2025, 14 des pays de l’EU respectaient cette limite, tandis que les 13 autres la dépassaient, parfois assez largement.
En France, la dette publique – qui correspond à l’ensemble des emprunts contractés par les administrations publiques (État, collectivités territoriales, hôpitaux, universités et organismes de Sécurité sociale) qui n’ont pas encore été remboursés – atteignait 114,1 % du PIB au premier trimestre 2025. L’Hexagone faisait ainsi partie des cinq pays de l’UE dont la dette publique dépassait 100 % de leurs PIB, avec la Grèce (152,5 %), l’Italie (137,9 %), la Belgique (106,8 %) et l’Espagne (103,5 %). À l’autre bout de l’échelle, la Bulgarie, l’Estonie, le Luxembourg et le Danemark avaient tous des dettes publiques inférieures à 30 % de leur PIB. Comme quoi !
À la fin de l’année 2024, après des mois de négociations, les gouvernements des États membres de l’UE se sont mis d’accord sur un certain nombre de modifications concernant les limites d’endettement ; les règles existantes en matière de surveillance et d’application de ces exigences étaient depuis longtemps considérées comme trop strictes. La Commission européenne, chargée de la surveillance, devrait désormais pouvoir tenir compte de l’augmentation des paiements d’intérêts dans le calcul des efforts d’ajustement pendant une période transitoire.

Le déficit public français
vétritable poussée de fièvre !

Le déficit public a largement dépassé les prévisions du gouvernement français l’an dernier : il s’est élevé à 5,8 % du produit intérieur brut en 2024 (-169,6 millards d’euros), selon l’Insee. Pour l’année en cours, le gouvernement s’est engagé à ramener le déficit à 5,4 % du PIB, et d’ici 2029, sous le seuil des 3 %. Le déficit public correspond à la différence entre les recettes de l’État (impôts, cotisations sociales, etc.) et ses dépenses (dotations aux administrations, prestations sociales, etc.).
Cela fait cinquante ans que la France se trouve en état de déficit public. Le dernier budget présentant un solde positif remonte en effet à 1974 : +8,5 milliards de francs de l’époque (équivalent à 6,7 milliards d’euros environ aujourd’hui). Comme le montre l’infographie, depuis les années 1980, le déficit public oscille en moyenne entre 2 et 4 % du PIB, et n’avait jusque-là dépassé le seuil des 5 % qu’à trois reprises : entre 1993 et 1995, dans la foulée de la crise du système monétaire européen de 1992 ; entre 2009 et 2013, après la crise des subprimes de 2007-2008 ; et en 2020-2021, pendant la pandémie de Covid-19.
Avec l’accumulation des déficits au fil des décennies, la dette publique française a considérablement augmenté : passant de 20 % du PIB en 1980, à 60 % du PIB au début des années 2000, puis à plus de 110 % aujourd’hui. En chiffre absolu, la dette publique de la France s’élevait à près de 3 350 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2025, selon l’Insee, en hausse d’environ 185 milliards d’euros par rapport au premier trimestre 2024. Et, nous l’espérons, les réformes structurelles nécessaires et urgentissimes vont être mises en place pour réduire les dépenses inutiles et/ou inopérantes d’un État qui ne ne pense que contributions, taxes et prélèvements… Ce que les Français ne supportent plus. L’exemple venant d’en haut est toujours le plus probant et fédérateur !

• Source Statista .