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Commission européenne, vers des objectifs de réduction du CO2 encore plus ambitieux !

Commission européenne, vers des objectifs de réduction du CO2 encore plus ambitieux !

Des objectifs encore plus ambitieux de réduction des émissions de CO2… mais surtout pour les voitures…

La Commission européenne annonce des objectifs plus ambitieux encore de réduction des émissions de CO2; à savoir – 50 % pour les voitures neuves, une élimination progressive des voitures à moteur thermique et des mesures pour lancer le « verdissement » des navires et des avions (enfin…). Cependant, intégrer le transport routier dans le marché du carbone de l’UE pourrait conduire les compagnies pétrolières à acheter des « permis de polluer » pour le Diesel. L’on va donc taper encore une fois presque exclusivement sur les voitures, poussant toujours plus à l’achat de véhicules électriques (NDLR : la monoculture est toujours une erreur !) tout en présupposant l’installation suffisante de bornes de recharge alors que, jusqu’à aujourd’hui, tous les plans et prévisions en la matière n’ont jamais été atteints… C’est ainsi que les voitures thermiques seront interdites à la vente en 2035. Des mesures réservées aux automobiles et qui ne touchent ni les fourgons, ni les camions qui eux fonctionnent presque exclusivement au gazole… On marche décidément sur la tête !

Navires et avions
désormais concernés

Le plan de la Commission ne donne aucun détail sur la manière dont elle envisage de réglementer les véhicules lourds ni pour augmenter l’offre de camions électriques et à hydrogène. Cependant les émissions liées au transport maritime devraient être incluses pour la première fois dans le marché du carbone de l’UE et dans l’objectif climatique de l’UE à l’horizon 2030, a-t-on déclaré à Bruxelles. Cependant, la Commission ne s’est pas encore engagée à réglementer toutes les émissions maritimes de l’UE, laissant la porte ouverte à la seule couverture des voyages en Europe, qui représentent un peu plus d’un tiers des émissions maritimes de l’UE. Cela va à l’encontre de la position du Parlement européen.
Par ailleurs, après une décennie d’inaction des compagnies aériennes et de l’OACI, l’organe des Nations Unies chargé de l’aviation, la Commission a déclaré que des mesures urgentes étaient nécessaires : un système d’échange de droits d’émissions de l’UE pour augmenter le coût de la pollution aérienne. Il précise la nécessité de décarboner l’aviation en déployant du kérosène synthétique à base d’hydrogène renouvelable mais laisse la porte ouverte aux mauvais biocarburants. Cependant, la stratégie ne mentionne pas les impacts non-CO2 de l’aviation tels que les traînées qui sont au moins aussi dommageables pour le climat que le CO2 lui-même. Augmenter la cible pour les énergies renouvelables dans les transports à 24 %, comme proposé, risque de maintenir une part élevée de biocarburants sales. Transport & Environment a déclaré que l’augmentation durable de la part des énergies renouvelables dans les transports ne peut être obtenue qu’en éliminant progressivement les biocarburants agricoles, en développant l’électricité renouvelable pour les voitures et les camions et l’hydrogène vert et les carburants synthétiques pour le transport maritime et l’aviation…
– Source : Transport & Environment .