Les semi-conducteurs qui ont quitté les États-Unis, l’Europe et le Japon pour la Chine et la Corée s’appellent désormais reviens !
Les semi-conducteurs occupent à nouveau le devant de la scène internationale après que les pénuries, aggravées par la pandémie, aient mis en lumière le rôle crucial que jouent les puces électroniques dans de nombreuses industries de premier plan, et notamment la construction automobile.
Les données du Boston Consulting Group et de la Semiconductor Industry Association montrent à quel point la production de ces composants électroniques clés s’est éloignée de ses bastions traditionnels au cours des dernières décennies. En 1990, l’Europe, les États-Unis et le Japon dominaient sans partage la production mondiale de semi-conducteurs. Les pays européens fournissaient alors plus de 40 % des puces électroniques fabriquées dans le monde, les États-Unis 37 % et le Japon près de 20 %.
Mais avec l’arrivée sur le marché de la Corée du Sud, de Taïwan, puis de la Chine à partir des années 2000, les trois régions originelles de production ont été réduites à une part de marché combinée de seulement 36 % en 2020. Comme le met en évidence notre graphique, c’est l’Europe qui sort comme la grande perdante de la bataille des puces électroniques, avec une part dans la production mondiale qui ne s’élevait plus qu’à 9 % en 2020. Selon les projections, ce déclin pourrait se poursuivre, quoique plus lentement, jusqu’à l’horizon 2030. L’Union européenne cherchera néanmoins à contrer cette tendance, cette dernière ayant annoncé en avril dernier un plan pour développer la production de puces de nouvelle génération, avec l’ambition de revenir dans la course dans les dix prochaines années.
– Source Statista .