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Projet de loi d’accélération du nucléaire, l’Assemblée Nationale vote, elle aussi, favorablement  !

Projet de loi d'accélération du nucléaire, l'Assemblée Nationale vote, elle aussi, favorablement  !

Juste après l’adoption controversée de la réforme des retraites, les députés sont parvenus à s’accorder sur le projet de loi d’accélération du nucléaire !

Le texte est passé, et sur ce sujet, sans 49.3. Les députés ont adopté mardi 21 mars 2023, par 402 voix contre 130, le projet de loi relatif à la relance du nucléaire en France. Un projet défendu par Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle et, qui vise à accélérer les procédures afin de permettre la construction de six EPR d’ici à 2035. Le même qui avait en son temps (2019) biffé d’un trait le programme Astrid (réacteurs de moyenne puissance) conçu par le CEA.
Un texte relatif au nucléaire beaucoup plus consensuel au Parlement, malgré l’opposition d’organisations environnementales comme Greenpeace, les députés PCF ayant par exemple tout de même voté en sa faveur.  

Le verrou du mix à 50 %
pour le nucléaire sauté !

Le projet de loi doit permettre d’implanter les deux premiers réacteurs à Penly (entre Dieppe et Le Tréport), suivis de deux autres à Gravelines (Nord), selon les plans d’EDF, avec l’objectif 2027 pour le démarrage, et la période 2035-2037 pour la mise en service, d’après le gouvernement. Le lieu d’implantation de la troisième paire n’a pas encore été actée, mais il pourrait bien s’agir de la vallée du Rhône.
L’autre élément important du texte est de prolonger la durée de vie des installations actuelles. Un point qui inquiète, alors qu’une fissure déclarée « importante » a été décelée et révélée dans la tuyauterie d’un réacteur de la centrale de Penly (Seine-Maritime). En commission, les députés avaient aussi validé un ajout controversé du Sénat au projet de loi : la suppression du plafond de 50% de la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique français d’ici à 2035. Il fait sauter un verrou introduit dans la loi en 2015 sous la présidence de François Hollande pour réduire la part du nucléaire et que l’exécutif actuel souhaite désormais relancer. À noter que le texte avait déjà été voté en première lecture au Sénat, la procédure accélérée ayant été engagée par le gouvernement en novembre 2022.