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Données clefs du transport en France !

Données clefs du transport en France !

Longues à être produites, les données statistiques du transport 2018 en France, viennent de sortir !

Même si ce sera compliqué de mesurer l’activité transport en 2020, il n’en demeure pas moins que les organismes officiels poursuivent le recensement des données pour enrichir leus différents observatoires. C’est notamment le cas du SDES (Service des données et études statistiques) qui vient de publier une infographie récapitulative pour l’année 2018. Cette publication rassemble les données récentes utiles à la connaissance des transports et de leurs effets notamment sur les infrastructures, la mesure de l’activité, l’emploi, etc. L’année 2018 aura ainsi été marquée par un ralentissement du transport de marchandises et un léger recul du transport de voyageurs, en lien avec les grèves dans le transport ferroviaire au deuxième trimestre. Par ailleurs, près de trois quarts des dépenses du secteur du transport sont consacrées à la route, 7,0 % au transport aérien, 6,7 % aux transports collectifs, 6,6 % au transport ferroviaire, le reste aux transports fluvial et maritime. En 2018, les émissions de GES (Gaz à effet de serre) du transport diminuent de 1,6 % par rapport à 2017, du fait de l’amélioration énergétique, même faible, des véhicules. La longueur totale des réseaux routiers est en légère augmentation, tandis que celle du réseau ferroviaire exploité baisse. Le parc des métros et tramways est en croissance depuis dix ans en France, porté par l’expansion du réseau de tramways et des grands chantiers du type Grand Paris Express.

Infrastructures et matériels de transport

La France dispose d’infrastructures de transport abondantes : 1 100 milliers de kilomètres de routes, 28 milliers de kilomètres de lignes ferroviaires, 1,8 millier de kilomètres de lignes de métro, RER et tramways, 8,5 milliers de kilomètres de voies navigables dont 5,1 milliers de kilomètres de voies navigables fréquentées, de nombreux ports maritimes dont trois ont une échelle européenne, ainsi que le deuxième aéroport européen. Le parc de véhicules routiers s’est accru de 4,1 millions de véhicules depuis 2003. Bien que la part du diesel diminue dans les immatriculations de voitures neuves, 60 % des voitures particulières roulent encore au diesel (beurk !) en 2018.

Transport intérieur de voyageurs

Chiffres transport de voyageurs.France-Chiffres Transports-2018

En 2018, le transport intérieur de voyageurs, mesuré en voyageurs-kilomètres, est en léger repli : – 0,2 % par rapport à 2017. Cette baisse est principalement due au transport collectif (- 1,0 %) et plus précisément au ferroviaire (- 3,0 %), impacté par les grèves au deuxième trimestre 2018. Les parts des différents modes de transport restent stables. Le transport intérieur de voyageurs est largement dominé par le transport individuel en véhicules particuliers (80,6 % des voyageurs-kilomètres). Les transports ferrés (ferroviaires et métros) représentent 11,5 % des voyageurs-kilomètres, davantage que les transports collectifs routiers, y compris tramways (6,2 %). La part du transport aérien dans le transport intérieur reste faible (1,7 %).

Transport intérieur de marchandises

En 2018, 368,5 milliards de tonnes-kilomètres de marchandises ont été transportées sur le territoire français métropolitain (dont 12,4 milliards par oléoducs), en hausse de 2,2 % par rapport à 2017. Le transport intérieur terrestre de marchandises est largement dominé par le transport routier. En 2018, la part modale de la route progresse au détriment du transport ferroviaire, en lien avec les grèves du deuxième trimestre. La part de la route représente désormais 89,1 % du transport terrestre hors oléoducs, celle du transport ferroviaire 9,0 % et celle du transport fluvial 1,9 %. La hausse de 2018 est portée par une croissance de 2,9 % du transport routier. Le transport ferroviaire de marchandises, fortement impacté par les grèves du premier semestre, chute de 4,2 %. Dans les ports français, les volumes de marchandises traitées sont relativement stables en 2018 (+ 0,7 %, après + 5,9 % en 2017).

Économie des transports

Chiffres transport de marchandises

La dépense totale de transport s’élève à 425,1 milliards d’euros en 2018, soit 18,1 % du PIB. La consommation des ménages en service marchand de transport, principalement en transport individuel, représente 14,9 % de leur consommation totale et croît en moyenne de 2,9 % par an depuis 2013. La production de transport par des entreprises réalisant un service de transport (pour elles-mêmes ou pour autrui) est de 216,5 milliards d’euros en 2018 et progresse de 1,9 % en volume entre 2017 et 2018. Les dépenses des administrations publiques s’élèvent à 46,3 milliards d’euros en 2018. Elles augmentent très légèrement en moyenne annuelle depuis 2013 (+ 0,1 %).
Fin 2018, le secteur des transports et de l’entreposage emploie 1,4 million de salariés et 97 000 intérimaires. Le transport de voyageurs emploie 34 % des salariés, le transport de marchandises 29 %. Près de 72 000 personnes exercent une activité non salariée dans le secteur (données 2016), plus de la moitié exerçant la profession de taxi, y compris les voitures de transport avec chauffeur (VTC). Le salaire brut moyen par tête s’élève à 2 620 € mensuels en 2018 dans l’ensemble des transports et de l’entreposage. En moyenne, il est plus élevé dans le transport de voyageurs et plus faible dans le transport routier de marchandises.
Enfin, pour leur traction, les transports consomment 31 % de l’énergie consommée par l’utilisateur final en France en 2018. Les transports sont responsables de 31 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), contre 26 % en 2008. Les émissions de la plupart des polluants atmosphériques ont diminué dans l’ensemble des secteurs. C’est également le cas pour le secteur des transports, sauf pour les émissions de cuivre et de zinc qui se stabilisent. Dernier élément plutôt encourageant celui-là; le nombre d’accidents corporels, de morts et de blessés hospitalisés diminue en 2018 par rapport à 2017. En dehors des événements exceptionnels, l’ accidentalité aérienne reste globalement stable depuis dix ans.
– Sources : SDES .